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Un radical pragmatique

Actu | Eux | publié le : 01.09.2013 | Anne Fairise

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Un radical pragmatique

Crédit photo Anne Fairise

Infléchir la réorganisation proposée par Sanofi à Toulouse : l’objectif de Pascal Delmas, le très combatif délégué du syndicat majoritaire du site, reste inchangé, mais passe désormais par la négociation. Un choix défendu par la seule CFDT, après la remise du second plan de restructuration de la R & D qui a douché les espoirs nés de la commission ministérielle Saintouil. Consultés par référendum, 62 % des salariés répondant ont approuvé.

L’organisateur des « jeudis de la colère », qui défilait à l’hiver 2012 aux côtés du Front de gauche, assume ce choix faisant tanguer l’intersyndicale. « Nous devons être force de propositions pour construire une alternative, entre la réorganisation de la direction et celle du rapport Saintouil », martèle le technicien de laboratoire, simple adhérent CFDT il y a encore dix ans. Mais, à l’été, son volontarisme optimiste passait mal parmi les salariés qu’il reconnaissait « un peu démobilisés ».

Il y a de quoi. Certes, le groupe pharmaceutique intègre désormais Toulouse dans sa réorganisation, mais en ne conservant sur site que 364 salariés (sur 617), et presque tous dans des structures autonomes. « La hache de guerre n’est pas enterrée. La CFDT ne signera rien tant que le groupe ne s’engagera pas sur une solution durable pendant cinq ans minimum, assurant qu’aucun salarié ne restera sur la touche », rassure le fils d’agriculteur. Fin septembre, il entamera la procédure d’information-consultation dans le cadre de la loi de sécurisation de l’emploi, contre laquelle il a manifesté. Depuis, il s’est formé à toutes ses subtilités.

Pascal Delmas

DS CFDT de Sanofi Toulouse.

Auteur

  • Anne Fairise