Le travail de nuit n’en finit plus d’empoisonner les relations sociales chez Sephora. En cause, l’ouverture au public jusqu’à minuit, et même 1 heure du matin le week-end, de son magasin amiral des Champs-Élysées. Considérant ces horaires étendus comme illégaux – ils ne seraient justifiés par aucune « nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale » –, les syndicats du commerce parisien ont saisi le TGI de Paris. Histoire d’obtenir la fermeture des portes à 21 heures. Initialement attendue fin juin, la décision des juges a été repoussée au 23 septembre.
Sans attendre cette date, la direction du distributeur de produits de beauté a soumis aux syndicats, début juillet, un projet d’accord. Un document censé régler le cas du magasin vitrine, mais aussi encadrer les pratiques d’inventaires nocturnes ou d’ouvertures exceptionnelles au niveau national. Principale avancée du texte, la majoration à 50 %, contre 25 % auparavant, des heures de travail de nuit. Signé par la seule CFTC – par ailleurs partie prenante du contentieux en cours devant le TGI –, l’accord a été frappé d’opposition majoritaire par les trois autres syndicats représentatifs (CGT, CFDT et SUD). Le voilà donc réputé non écrit. Quant à son principal auteur, la DRH France, elle a quitté son poste cet été, tout comme le DRH Europe…