Les régions n’ont pas eu le dernier mot sur la gestion du Fonds social européen (FSE) pour la période 2014-2020. François Hollande avait pourtant assuré en septembre dernier qu’elles auraient la haute main sur les fonds européens consacrés à la formation et à l’emploi. Pour la période précédente, la subvention européenne représentait 5,4 milliards d’euros. Les arbitrages de Matignon en ont donc décidé autrement : l’État gardera la main sur 65 % du FSE, répartis entre le financement de Pôle emploi et les actions en faveur des chômeurs suivis par les conseils généraux. Les régions se contenteront des 35 % restants.

Cette part régionalisée est orientée vers un seul des 11 objectifs fixés par la Commission européenne qui concerne l’investissement dans l’éducation, les compétences et la formation tout au long de la vie. Une erreur, selon les présidents de région, car celles-ci interviennent aussi et surtout sur une des autres priorités du FSE : « La promotion de l’emploi et la mobilité de la main-d’œuvre. » Seule consolation pour les régions : elles ont en gestion la totalité du Fonds européen de développement régional, qui soutient notamment la compétitivité des PME.