Après avoir documenté les routes clandestines d’immigration vers l’Europe, Olivier Jobard a centré son objectif sur les travailleurs précaires. Il est co-lauréat du concours Sophot.com de la photo sociale.
Le plus difficile pour moi a été de les convaincre de me laisser entrer dans leur monde. Certains sont à la limite de la légalité, d’autres dans l’illégalité, d’autres dans la « débrouille », confie Olivier Jobard. Mais le photographe, 43 ans, qui a documenté depuis 2004 les routes clandestines d’immigration vers l’Europe, ne manque pas de patience ni d’arguments. Il a réussi à suivre le quotidien d’Alain, maçon intérimaire vivant dans une caravane sans eau à Toulouse, et les journées de Victoria, 28 ans, caissière dans une enseigne de hard-discount (ci-contre). Mère célibataire, elle a été contrainte de quitter son emploi pour garder son fils. Les photos d’Olivier Jobard ont remporté la troisième édition du concours Sophot.com.
La Vie à durée déterminée, Olivier Jobard. Jusqu’au 20 juillet à la Galerie Fait & Cause, Paris IVe.