T’as vu les nouveaux uniformes des hôtesses ? Nan, mais attends, ils pouvaient pas la faire encore plus courte la jupe ?
– Excuse-moi Nathalie, mais c’est quand même plus agréable pour les visiteurs d’avoir deux jolies jeunes femmes à l’accueil, qui plus est mises en valeur, que deux malabars étriqués dans un costume en Tergal !
– T’es bien un mec toi ! Sexiste jusqu’au bout de la cravate ! Bientôt, tu vas me dire qu’il en va de l’image de l’entreprise ! Eh bien si c’est le cas, à bas le look Celio ! Tous les garçons en Kenzo !
“Chez un individu, la valeur protectrice du vêtement n’est pas toujours ce qui est le plus important. Sa forme ou son aspect et les accessoires décoratifs qui l’accompagnent ont souvent une valeur plus grande, car c’est à ce niveau que s’établit le premier degré de la reconnaissance sociale. Dans les entreprises, sur les vêtements, uniformes, tenues de travail se trouvent des signes ou des insignes qui situent les individus dans la hiérarchie de l’organisation ou dans l’échelle d’ancienneté.”
Les Rites dans l’entreprise, Jean-Pierre Jardel et Christian Loridon (Éditions d’Organisation).
Carrefour et La Poste se sont fait taper sur les doigts. Or, dès lors que le port des vêtements de travail est imposé, c’est à l’employeur de financer leur entretien. Soit en les nettoyant lui-même, soit en remboursant les frais, soit en versant une prime de salissure. Mais offrir un baril (Carrefour) ou une remise sur l’achat de lessive (Auchan) ou, pis, faire payer le personnel 30 euros par mois la location de l’uniforme risque d’être perçu comme de la radinerie…
Friday wear. Née aux États-Unis, cette mode a contaminé les grandes entreprises, surtout dans des univers très codifiés comme la banque et l’audit. Le vendredi, on abandonne donc la cravate et le costume pour le pantalon en toile et le polo. Relax, mais chic. On ne va quand même pas à la plage.
