Fin mai, Christophe Siru gue, député PS de Saône-et-Loire, remettra à Ma tignon les scénarios de réforme de la prime pour l’emploi (PPE) et du volet activité du revenu de solidarité active, fusionnés dans un dispositif unique de droit commun, qui doit, selon sa lettre de mission, viser un « juste équilibre » entre redistribution financière envers les travailleurs pauvres et accompagnement du retour à l’emploi. Quatre scénarios se dégagent. « Aucun n’est idéal, prévient cet expert reconnu de l’insertion. Il n’existe pas de formule miracle, à la fois linéaire, redistributive et non stigmatisante, qui réduise automatiquement le taux de non-recours aux droits. » Une certitude, la réforme qu’il va préconiser au Premier ministre portera sur un système individualisé, modulé par des éléments familiaux et ouvert aux jeunes dès 18 ans. « Je n’ai rien suggéré, affirme cet ardent défenseur du RSA jeunes. Le consensus sur la nécessaire prise en compte des jeunes précaires a été immédiat au sein du groupe de travail. » Des personnes en précarité, des universitaires, des représentants des collectivités locales, de Pôle emploi et des associations, qu’il réunit une fois par semaine, en sus des rencontres avec les partenaires sociaux. Un rythme intense pour une mission parlementaire ultracourte afin que la réforme soit prise en compte dans le projet de loi de finan ces 2014. Cet agenda chargé a eu raison de la passion du vice-président de l’Assemblée nationale : sa collection de reptiles, réduite désormais à quatre spécimens contre une quarantaine auparavant.

Chargé d’une mission sur la réforme PPE-RSA activité.