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Le journal des ressources humaines

Combiner formation et technologie

Le journal des ressources humaines | E-ressources humaines | publié le : 02.04.2013 | Florence Puybareau

Les nouveaux outils permettent d’enrichir les actions de formation. Mais peinent à s’imposer dans les entreprises françaises, où le présentiel garde une place de choix.

En 2013, le budget de la formation professionnelle en France devrait atteindre près de 4 milliards d’euros. Une somme énorme quand on sait qu’elle ne concerne qu’une part minime des compétences accumulées par un salarié au cours de sa vie professionnelle : « 70 % des compétences sont acquises en travaillant, ce que j’appelle l’expérientiel . 20 % via le social learning, c’est-à-dire en discutant et en échangeant avec des collègues ou des managers. Et seules 10 % viennent de la formation structurée », estime Michel Diaz, fondateur du cabinet de conseil en e-learning Fefaur. Une étude présentée fin mars par l’éditeur Cornerstone OnDemand démontre que 82 % des grandes entreprises françaises privilégient le présentiel contre 16 % qui lui préfèrent l’e-learning. « Les entreprises doivent mettre en place des processus leur permettant de tirer le maximum des 10 % qui sortent de la formation classique, sans passer à côté de l’expérientiel ni du social learning. Les DRH doivent s’appuyer davantage sur les nouvelles technologies. » Mais sous quelle forme les utiliser et pour quel résultat ? « Il est préférable d’intégrer un portail de formation qui ne comporte pas uniquement des sessions d’e-learning mais aussi des documents de référence, des fiches techniques et une passerelle vers les réseaux sociaux internes et externes de l’entreprise afin qu’à tout moment le collaborateur puisse rechercher de l’information et lui-même apporter son expérience. Ce genre d’outil doit être accessible à partir de n’importe quelle plate-forme, surtout les terminaux personnels comme les tablettes et les smartphones », précise Michel Diaz. Un outil qu’il préconise de coupler à une gestion de talents afin de nourrir l’ensemble des processus RH. Mais les cadres dirigeants redoutent souvent une perte de pouvoir avec des outils qui donnent davantage de contrôle aux salariés. Pour se lancer, il faut donc avoir un vrai problème à résoudre : incapacité à former suffisamment de personnes ou difficulté à recruter. Et « être très vigilant sur la gouvernance du projet, qui doit associer DRH, DSI, responsables de formation et opérationnels. Car ce dispositif est au service des métiers », rappelle le dirigeant de Fefaur.

Auteur

  • Florence Puybareau