Dans l’entreprise, on parle en permanence d’organisation, chacun déploie de gros efforts pour être organisé ; mais a-t-on jamaisréfléchi pour savoir si le jeu en vaut la chandelle ? Tel est le point de départ de ce livre un brin iconoclaste. Voilà les bureaux en désordre réhabilités, quelques stratégies du désordre décryptées et, bien sûr, le lien entre désordre et innovation mis en évidence.

Un peu de désordre = beaucoup de profit(s), Éric Abrahamson et David H. Freedman. Éditions Flammarion, collection « Champs essais ». 340 pages, 9 euros.

Le terme est pratiquement intraduisible et peut aussi prêter à bien des ambiguïtés. Les auteurs se proposent donc de revenir sur ses différents sens et enjeux. La notion a pris naissance dans le travail social aux États-Unis. Dans les années 90, le concept vit ce que les auteurs appellent sa « normalisation » en passant par le filtre de la Banque mondiale. Il arrive tardivement en France dans les politiques publiques. Un absent de marque : le management, qui a fait un abondant usage de ces théories.

L’Empowerment, une pratique émancipatrice, Marie-Hélène Bacqué et Carole Biewener. Éd. La Découverte. 180 pages, 16 euros.

Excellente idée que cette présentation enlevée des « 50 sociétés qui ont changé le monde ». DuPont, le fondateur du Nylon, Peugeot, Siemens, General Electric, Boeing…, derrière chacune de ces marques mondiales, des histoires passionnantes faites de rebondissements et remplies de personnages hauts en couleur. « Les grandes compagnies sont les ombres des grands hommes », note l’auteur.

Curieuses Histoires des entreprises, Jean C. Baudet. Éditions Jourdan. 256 pages, 46 euros.

Vice-présidente de la Fabrique de l’industrie, un think tank indépendant qui cherche à promouvoir les problématiques industrielles dans notre pays, Christel Bories a rédigé ce livre à destination des adolescents. Elle y résume l’histoire de l’industrie, explique quelle place celle-ci tient dans nos échanges commerciaux, aborde le thème de la désindustrialisation et du chômage. La conclusion est un plaidoyer pour l’innovation.

L’Industrie racontée à mes ados… qui s’en fichent, Christel Bories. Éditions Dunod. 176 pages, 12,90 euros.

« Avec les médias sociaux, le commun des mortels dispose d’un outil époustouflant pour maintenir les entreprises dans le droit chemin », observe David Jones, patron de Havas, qui signe ce livre. Il y voit un puissant moteur de responsabilité sociale et de changement positif qui va conditionner le comportement des individus comme des entreprises. Les tendances que pointe ce spécialiste sont assez éclairantes : du contrôle à la collaboration, de la parole à l’écoute, du ciblage limité à l’accès libre, etc. De quoi compliquer le rôle du dirigeant.

On a tous à y gagner. La révolution des médias sociaux, bien faire et faire le bien, David Jones. Éditions Pearson. 224 pages, 26 euros.