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Le journal des ressources humaines

La Poste étend ses mesures d’âge

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 02.03.2013 | V. D.

Le temps partiel aménagé réservé aux seniors est ouvert à tous les postiers.

La Poste a aménagé le traditionnel dispositif annuel de cessation anticipée d’activité de ses seniors. Jusque-là décidée unilatéralement, la cuvée 2013 a été négociée via l’accord-cadre sur la qualité de vie au travail signé le 22 janvier par cinq syndicats (CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC et Unsa). Auparavant réservé aux fonctionnaires, ce dispositif est, cette fois, ouvert à tous (fonctionnaires et contractuels) et « sans restriction liée aux nécessités de service », se félicite Alain Barrault (CFDT).

« Il est conçu en vue non pas des réorganisations de l’entreprise, mais du développement des possibilités d’évolution professionnelle des agents exposés à des facteurs de pénibilité », confirme Sylvie François, directrice générale adjointe chargée des ressources humaines. Une façon aussi de prévenir leur mise en inaptitude. 30 000 postiers sont éligibles, dont 20 000 au temps partiel aménagé seniors (TPAS), cœur du dispositif. Fondé, au départ, sur un mi-temps rémunéré à 70 %, ce TPAS est ouvert aux agents sédentaires et contractuels dès 58 ans, voire 54 ans pour ceux en service actif. Avec une bonification pour « les postiers exerçant des fonctions incluant des facteurs de pénibilité », qui pourront y prétendre dès 53 ans s’ils sont en service actif, 56 ans pour les autres. Ce TPAS est assorti d’une indemnité de départ en retraite « soumise à cotisations sociales et imposable ». Trois mois après la date anniversaire de l’âge légal de départ des agents, la prime est divisée par huit. « Cela garantit à la direction que les agents ne s’éterniseront pas dans le dispositif », reprend Alain Barrault. Enfin, une allocation d’appui à la fin de retraite est destinée à compenser un nombre d’annuités insuffisant. Au total, entre 3 000 et 5 000 candidats au TPAS sont attendus. « Vu les salaires peu élevés, les postiers réfléchissent à deux fois avant de s’engager », ajoute Alain Barrault.

Auteur

  • V. D.