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Le journal des ressources humaines

En intérim… et en CDI

Le journal des ressources humaines | conseil | publié le : 02.03.2013 | E. B.

À la suite de l’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi, les partenaires sociaux du travail temporaire se sont retrouvés le 1er mars pour négocier la sécurisation des parcours des employés intérimaires.

La création d’un contrat à durée indéterminée pour les intérimaires – acquis de l’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi – ne devrait pas être l’unique objet de la négociation qui a commencé entre les représentants des cinq syndicats (CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC) et du Prisme, l’organisation patronale de la branche, le 1er mars. Mais, face à la proposition du Prisme de discuter du statut et de la rémunération des intérimaires concernés par cette innovation, les syndicats arrivent en ordre dispersé, certains comme la CGT et FO contestant même le principe de cette négociation.

À leur décharge, seuls 5 à 10 % de l’effectif intérimaire devraient bénéficier de ce nouveau statut, de l’aveu même de François Roux, délégué général du Prisme. « Le CDI va toucher des intérimaires très demandés par le marché, comme en Hollande ou en Italie, explique-t-il. Mais cela devrait tout de même concerner entre 25 000 et 50 000 personnes. » Trop peu de monde pour Sébastien De lahaye, de la Fédération des services CFDT. « Nous voulons également négocier pour l’ensemble des salariés de la branche sur la création d’un volume minimal de missions, l’amélioration de la protection sociale, la formation professionnelle et la mobilité. » De leur côté, la CGT-FO et la CGT sont très réticentes. N’ayant pas signé l’accord national interprofessionnel sur la sécurité de l’emploi, elles contestent l’intérêt même de ce « CDI au rabais ». À FO, on émet des réserves sur les capacités des entreprises d’intérim à « maintenir la rémunération des travailleurs en CDI ». On s’inquiète également de « la possibilité de remettre en cause l’égalité de traitement et de rémunération entre salariés de l’entreprise utilisatrice et l’intérimaire ». De son côté, la CGT y voit « la casse de toutes les protections légales qui encadrent le travail temporaire ». Des critiques que François Roux, futur négociateur pour le Prisme, réfute. « Nous sommes attachés à l’égalité de traitement, explique-t-il. Ce sera l’objet de la négociation d’organiser un système attractif pour les deux parties. »

Reste qu’avec 517 000 équivalents temps plein en 2012 l’intérim est en repli de 12 % par rapport à 2011. Alors que la marge nette du secteur est basse (entre 0,5 et 1 %). François Roux est optimiste. « Le CDI permettra aux entreprises d’investir en formation sur ces salariés car ils resteront durablement chez nous. »

Auteur

  • E. B.