La grande famille des intervenants en risques psychosociaux s’offre une nouvelle dispute. Début janvier, Technologia a claqué la porte de la Firps, la fédération professionnelle qu’il avait rejointe lors de ses débuts mouvementés voilà deux ans. En cause, des désaccords sur le rôle et les méthodes d’intervention des experts du stress. Vice-président de la Firps, le patron de Technologia, Jean-Claude Delgènes, reproche en particulier à Psya de ne pas avoir fourni au CHSCT de la CPAM de Paris l’intégralité d’un rapport que la direction lui avait commandé. Alors même que rien ne l’y obligeait, Psya n’étant pas agréé par le ministère du Travail pour réaliser des expertises légales.

Cette énième querelle interne signe l’incapacité de la profession à parler d’une seule voix. Sans moyens financiers ni humains, la Firps a tout du club informel et rien d’une fédération professionnelle. « Ce n’est pas un instrument de notoriété commerciale mais un lieu pour réfléchir ensemble sur nos pratiques », assure son président, François Cochet. L’argument porterait davantage si la Firps s’était au moins dotée d’un conseil scientifique, comme elle s’y est engagée depuis sa création. Un projet mort-né. « On s’est heurtés à la réalité, les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, il y a beaucoup trop de chapelles », justifie François Cochet. De quoi faire douter les DRH et les syndicalistes qui, dans les entreprises, cherchent à prévenir efficacement les RPS.