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La CGT entre chez Microsoft

Actu | Veille | publié le : 02.03.2013 | S.B.

L’éditeur de logiciels connaît une valse des étiquettes syndicales. En pleines négos, à la veille d’élections CE-DP.

Programmées en juin, les élections professionnelles s’annoncent très animées dans la filiale française de Microsoft. En janvier, la quasi-totalité de la section syndicale CFTC du géant informatique – qui frôle les 30 % des voix – a changé d’enseigne pour rejoindre la CGT. Une petite révolution sur les très peu syndiquées terres hexagonales de Bill Gates, jusqu’alors labourées par des syndicats à la réputation moins guerrière : la CGC, la CFDT et la CFTC. « On a face à nous une direction avec des professionnels des RH, conseillés par des juristes et des experts. Pour être au niveau, on a besoin d’être formés, soutenus, de pouvoir échanger. La CGT nous offre cet appui, pas la CFTC », explique Pascal Vaché, tout neuf représentant syndical cégétiste, à l’origine voilà dix ans de l’implantation de la centrale chrétienne chez l’éditeur de logiciels.

Menacée de disparition, la CFTC maison repart de zéro. Avec comme délégué syndical un transfuge de… la CGC ! Ce qui ne l’empêche pas d’user de la méthode Coué sur son blog, où elle vante sa section « dynamique, nouvelle, au service des Microsoftees avant tout ». Ces guéguerres intestines ne simplifient pas la tâche de la direction, qui tente de boucler des négociations sur l’égalité professionnelle et l’évaluation de la performance. Des discussions auxquelles la CGT, non représentative, ne peut légalement participer, ce que n’a pas manqué de rappeler la CFTC « maintenue », pour sa part toujours créditée d’un score de 30 %. Un barrage immédiatement contourné : habituées à œuvrer en intersyndicale avec les ex-CFTC, la CGC (40 % des voix) et la CFDT (30 %) ont toutes deux accueilli un cégétiste dans leur délégation ! Ce paysage syndical complexe devrait trouver à s’éclaircir lors des élections CE-DP, où les places seront chères. « On a jusqu’en juin pour démythifier le sigle CGT. Nous, on n’est pas chez PSA ou Goodyear », résume Pascal Vaché. Un vrai défi.

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  • S.B.