Reclassement. C’est le mot magique et un espoir pour de nombreux licenciés économiques en Espagne. Surtout depuis que la loi oblige toutes les entreprises qui licencient plus de 50 personnes à signer un contrat avec un cabinet de reclassement externe, rappelle El Pais. Pour autant, un an après le vote du texte, les demandeurs d’emploi déchantent. Si les entreprises d’outplacement ont crû de 66 % par rapport à l’année précédente, les plans de reclassement ne restent obligatoires que sur le papier. Les entreprises s’en tiennent à présenter un programme de six mois (conformément à la disposition légale) et n’assurent pas le suivi des réinsertions. Par ailleurs, l’ouverture du marché a provoqué une guerre des prix entre prestataires. Alors qu’ils percevaient près de 2 000 euros pour tout salarié à reclasser, les cabinets n’en touchent plus que la moitié. Des honoraires insuffisants pour obtenir des résultats efficaces.