À la machine à café…
– T’as vu le petit nouveau au marketing ? J’en ferais bien mon quatre-heures…
– Trop tard, Nadège sort déjà avec lui. Je les ai vus rentrer ensemble en RER.
– Et alors ? Ça veut rien dire ! Moi je vais bien à la cantine avec Jérôme et personne imagine qu’il y a anguille.
– Normal, t’as vu la tête de Jérôme ? Franchement, même Brigitte – qui a pourtant une vie aussi plate que la mer Morte – n’en voudrait pas !
– Et Nadège, elle sort plus avec Martin ? Tu sais, le type de la compta.
– Nan, il est maintenant avec Julie.
– Mon Dieu, mais pourquoi il ne m’arrive jamais rien à moi ?
“Chaque homme et chaque femme, en fonction de son ancienneté et du nombre de personnes que compte son environnement professionnel, va développer un nombre précis de relations intimes sur son lieu de travail.
C’est la loi de Cupidon. Tous les sept ans, il ou elle aura un nouveau partenaire sexuel au sein de son entourage profes ? sionnel . 80 % des relations intimes au travail sont le fait des 40 % de ceux qui possèdent le pouvoir.
Loïck Roche, auteur de Cupidon au travail (Éditions d’Organisation).
Au nom du respect de la vie privée, un employeur ne peut pas interdire les relations entre collègues. Et le seul risque de conflit d’intérêts qui pourrait exister entre deux salariés (un DRH et la secrétaire du CE) ne peut constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement. La ligne jaune, c’est le consentement. En cas d’agissements répétés et portant atteinte à la dignité, la drague devient harcelante.
Aux États-Unis, pas question de badiner au travail. Faire un compliment ou approcher d’un peu trop près une collègue, et c’est la plainte pour harcèlement assurée. Nombre d’entreprises mentionnent dans les contrats de travail l’interdiction d’avoir des relations sexuelles au sein d’une équipe. Et en cas de coup de foudre, l’employeur doit en être averti…
Droit de cuissage. Historiquement, c’était le fait pour un seigneur de consommer la nuit de noces avec la femme de son vassal ou de son serf. De nos jours, il désigne l’abus de pouvoir d’un supérieur qui cherche à assouvir une pulsion sexuelle envers une employée.