Faire de la liberté la valeur cardinale d’un projet d’entreprise, c’est payant. Tel est le message qu’ont voulu transmettre Isaac Getz et Brian M. Carney, l’un professeur à l’ESCP et l’autre journaliste au Wall Street Journal, en se fondant sur des exemples de patrons d’entreprise ayant adopté ce mot d’ordre avec succès. Ils font la distinction entre les entreprises gérées selon les règles traditionnelles hiérarchiques, obsédées par le contrôle et productrices de stress, dont Toyota est la forme la plus aboutie, et les entreprises, pour lesquelles l’important est de partager une vision commune, fondées sur la créativité et la confiance.
Liberté & Cie. Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises, Isaac Getz et Brian M. Carney. Éditions Fayard. 396 pages, 22,90 euros.
L’auteur s’est amusé à constituer un florilège des question posées aux candidats à un job dans certaines des plus belles entreprises américaines comme Google, Microsoft ou Apple. Un délire à la fois dans la complexité et dans l’incongruité, comme celle consistant à interroger le candidat sur ce qui arrivera en premier si l’on fait tourner de plus en plus vite le plateau d’un électrophone sur lequel est posé un verre d’eau. À une époque, la légende voulait aussi que l’on pose comme première question à celui qui postulait chez Microsoft pourquoi les plaques d’égout étaient rondes… Un livre très distrayant, mais un peu effrayant tout de même.
Êtes-vous assez intelligent pour travailler chez Google ?, William Poundstone. Éditions JCLattès. 380 pages, 20 euros.
Nous sommes entrés dans l’économie du savoir sans nous en douter. Mais les mécanismes et les logiques de cette nouvelle économie sont si différents de ceux et celles de l’ancienne qu’il est grand temps de s’interroger sur le « comment » de cette mutation. Pour cela, on pourra difficilement trouver meilleur guide que Jean-Pierre Bouchez, qui enseigne le management des organisations du savoir et en conseille un certain nombre. Ce livre est une somme embrassant aussi bien l’histoire des théories concernant l’économie du savoir que ses multiples formes, dans le passé et aujourd’hui, sans oublier bien sûr la révolution Internet. Passionnant.
L’Économie du savoir, Jean-Pierre Bouchez. Éditions De Boeck. 390 pages, 29,50 euros.
Plus d’un million de ruptures conventionnelles ont été signées depuis 2008, année de la mise en place de cette forme de licenciement arrangé. Avoir à négocier son départ d’une entreprise devient une situation de plus en plus répandue pour les cadres dirigeants d’entreprise, et les autres. Les deux auteurs de ce livre leur expliquent comment s’y prendre et les pièges à éviter. Occasion pour analyser lucidement sa vie professionnelle et se fixer de nouveaux projets, le moment de la séparation peut se traduire par plusieurs modes de rupture, décrits dans l’ouvrage. L’aspect financier d’une éventuelle transaction n’est pas éludé. L’ouvrage se conclut sur quelques scénarios de « sortie ». Un ouvrage bien de son temps.
Je veux quitter mon entreprise, Maurice A. Bercoff et Bertrand Reynaud. Éd. Seuil . 170 pages, 16 euros.
