Le gouvernement britannique a enclenché son opération de ré duction des allocations sociales. Le 8 janvier, les parlementaires conservateurs et libéraux démocrates ont voté en faveur de la limitation à 1 % par an de la hausse de toutes les allocations (chômage, logement, etc.) au cours des trois prochaines années. Elles étaient jusqu’à présent indexées sur l’inflation. Cette dernière étant de 2,5 % à 3 % actuellement, leurs bénéficiaires enregistreront concrètement une baisse de leurs allocations. Quelques jours plus tôt, les allocations familiales (107 euros par mois pour le premier enfant, 70 euros en plus pour chaque enfant suivant) avaient été réduites pour les couples dont un des membres gagne plus de 62 000 euros annuels et totalement éradiquées si l’un d’eux gagne plus de 75 000 euros annuels.

Si les conservateurs assurent vouloir réduire le déficit public en demeurant justes et en favorisant les travailleurs aux dépens des « assistés », le Département du travail et des retraites a admis que les Britanniques les plus pauvres seront les plus touchés, qu’ils soient ou non au chômage.

Selon l’institut d’études fiscales IFS, la moitié des 14,1 millions de foyers britanniques dont au moins l’un des membres travaille verra ses allocations baisser, en moyenne, de 200 euros par an. Par ailleurs, dans le cadre de cette vaste réforme, les allocations ne seront désormais plus attribuées qu’à un seul membre du foyer. Jusqu’à présent les allocations familiales étaient versées en priorité sur le compte bancaire de la mère, afin de lui assurer un minimum d’autonomie financière.