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Le travail dominical ne passera pas par lui

Actu | Eux | publié le : 03.12.2012 | A. F.

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Le travail dominical ne passera pas par lui

Crédit photo A. F.

C’est une affaire difficile à gérer.  » Kamel Remache le reconnaît : le bras de fer engagé entre la direction de Bricorama (2 600 salariés) et la Fédération des employés et cadres FO, à l’origine des victoires en justice sur le travail dominical, rend sa position de DSC inconfortable. Même s’il soutient cette action, qu’il n’a pas initiée.

Au commencement de l’affaire, avant 2007, le conseiller en vente du magasin « Italie 2 » était alors simple militant FO. Mais depuis que la cour d’appel de Versailles a confirmé, le 31 octobre, la décision imposant à l’enseigne la fermeture dominicale de ses 31 magasins parisiens, le quinqua assume, avec courage, la colère des 200 à 300 salariés empêchés de travailler qui ont manifesté contre Force ouvrière : « Ils nous reprochent d’avoir engagé une action en justice sans leur accord. Mais nous n’avions pas à les consulter pour exiger le respect de la loi. »

Il assume aussi l’échec des négociations avec la direction. FO espérait arracher un accord « gagnant-gagnant » : des « avancées pérennes pour les salariés » (13e mois, maintien des salaires…) contre l’abandon des poursuites et des astreintes exigibles auprès de Bricorama estimées à… 37,7 millions d’euros pour 43 dimanches travaillés : « Jusqu’à la fin, j’ai cru à cet accord, qui permettait à tous de sortir la tête haute. Je suis peiné pour mon entreprise qui reste campée sur une position idéologique. » Optimiste, il ne craint pas de revers pour FO, deuxième syndicat de Bricorama, aux élections professionnelles du printemps 2013. « Les salariés finiront par comprendre », soupire le DSC, qui a reçu de nombreuses menaces de salariés depuis début novembre.

KAMEL REMACHE

DSC FO chez Bricorama.

Auteur

  • A. F.