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Le journal des ressources humaines

Pourquoi les femmes s’arrêtent-elles de travailler après une naissance ?

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 02.11.2012 | C. A.

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Pourquoi les femmes s’arrêtent-elles de travailler après une naissance ?

Crédit photo C. A.

Qui sont les femmes les plus susceptibles d’arrêter de travailler à la naissance d’un enfant ? À en croire les résultats d’une étude menée à partir des données de l’enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP 2006-2010, Drees, Dares) auprès de plusieurs milliers de femmes de 18 à 74 ans ayant eu et élevé au moins un enfant et qui étaient en emploi salarié avant chaque naissance, 19 % s’étaient arrêtées un an après la première naissance (pour une durée de 11,9 ans en moyenne), 25 % un an après la deuxième naissance et 29 % un an après la troisième. La probabilité pour une femme salariée d’interrompre son activité après un premier enfant dépend notamment du type d’emploi occupé : les emplois les moins qualifiés d’ouvrière ou d’employée (versus cadres et professions intermédiaires), ceux du secteur privé et les contrats court augmentent significativement la probabilité de passer à l’inactivité. La durée du temps de travail (plein ou partiel), elle, ne joue pas. « Les emplois subalternes et instables détournent les femmes du marché du travail à la première naissance », résument les chercheurs du laboratoire Printemps (CNRS) de l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un phénomène en partie lié aux faibles rémunérations et aux contraintes organisationnelles associées à ces emplois. Pour les deuxième et troisième naissances, la situation de l’emploi continue de jouer. Mais moins que le fait d’avoir déjà interrompu ou non sa carrière : près des deux tiers des femmes qui ont arrêté de travailler après la première naissance le font au deuxième enfant, contre seulement une sur cinq de celles qui ne se sont pas arrêtées après leur première maternité.

Auteur

  • C. A.