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Le journal des ressources humaines

La transition est en forme

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 02.11.2012 | E. B.

Les cabinets de management de transition affichent une croissance insolente. Un phénomène qui s’explique par les besoins de transformation des entreprises.

Paradoxe. Alors que la France s’enfonce dans la crise, les cabinets de management de transition affichent des résultats exceptionnels. Selon l’Association française du management de transition (AFMDT), le nombre de missions commencées a progressé de 30 % au premier semestre 2011, par rapport à 2010. Et de 15 % au premier semestre 2012, par rapport à l’an dernier. « Le métier est de plus en plus reconnu par les grandes entreprises », affirme Pierre van den Broek, président de l’AFMDT. « Le management de transition est un outil très flexible d’aide à la transformation. Il est parfaitement adapté à la situation économique actuelle », insiste Philippe Soullier, président de Valtus Transition.

Des trois missions classiquement dévolues aux managers de transition, une seule a vraiment le vent en poupe. « Il n’y a pas d’évolution significative sur la gestion de crise et le remplacement au pied levé d’un directeur général, d’un directeur financier ou d’un DRH, explique Patrick Laredo, président du cabinet X-PM. À l’inverse, les missions de management de projet liées à la transformation de l’entreprise se multiplient. » Le créateur d’X-PM s’appuie sur une récente étude de KPMG qui indique que les investissements ne cesseront pas, malgré la crise et les ajustements en cours. « Les grandes entreprises ont l’obligation d’anticiper l’avenir. C’est pourquoi elles investissent soit à l’étranger, soit dans des projets technologiques en France. Dans tous les cas, elles auront besoin de managers capables de sécuriser leurs projets », précise-t-il.

Une mission de transition dure six mois au minimum. La plupart du temps, le manager est rémunéré en honoraires. L’investissement n’est pas négligeable pour l’entreprise cliente, mais les cabinets spécialisés affichent une réactivité importante. Ils sont capables de proposer une candidature en quinze jours là où un cabinet de chasse de têtes met six mois pour trouver l’oiseau rare.

« Les chasseurs sollicitent des gens en place, alors que nous travaillons exclusivement avec des managers spécialisés dans les missions de transition », indique Bernard Tronel, directeur général d’Essensys. Les cabinets de management de transition ont également démontré leur aptitude à identifier des cadres ayant l’expérience de situations difficiles et dotés d’une grande capacité d’adaptation. Pas étonnant que les entreprises soient intéressées.

Auteur

  • E. B.