On ne pourra pas reprocher à l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) de recruter un novice en matière de santé au travail. La nomination d’Hervé Lanouzière, le 4 octobre, au poste de directeur devrait rassurer tous ceux qui s’étaient émus du rapport de la Cour des comptes pointant les dysfonctionnements de gestion et de « positionnement incertain » de l’établissement public qui a déserté son cœur de métier pour investir des questions d’emploi ou de sécurisation des parcours professionnels.

Hervé Lanouzière, 48 ans, est spécialiste des conditions de travail : en 2010, ce haut fonctionnaire a piloté la cellule prévention des risques psychosociaux (RPS) à la Direction générale du travail. Après avoir fait toute sa carrière au ministère du Travail, il a rejoint, en janvier 2012, le groupe Eramet comme coordinateur de la sécurité de la branche alliage. Cette expérience lui permettra d’alerter et d’accompagner les entreprises sur les problématiques de qualité de vie au travail dans une période de réorganisations : RPS, égalité femmes-hommes, gestion des parcours et des carrières, pénibilité. Après sa prise de fonction en décembre, Hervé Lanouzière sera aussi vigilant sur la question du dialogue social : « On ne décrète pas les conditions de travail. Il faut une discussion avec les partenaires sociaux », explique cet ancien inspecteur du travail qui vient de publier Prévenir la santé et la sécurité au travail (vol. 1 et 2, octobre 2012, éditions Lamy).

Directeur de l’Anact.