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L’enjeu électoral de l’emploi américain

Actu | Ailleurs | publié le : 02.11.2012 | Caroline Crosdale

Aucun président n’a été réélu avec un fort chômage depuis Roosevelt.

It’s the economy, stupid ! » disait Bill Clinton. L’ancien président démocrate avait gagné l’élection présidentielle en promettant de relancer l’économie. Cette fois encore, la bonne santé de l’économie américaine est au cœur des préoccupations des électeurs, bien plus que le printemps arabe ou la guerre en Afghanistan. D’où l’importance des dernières statisti ques sur l’emploi au mois de septembre, publiées par le Département du travail.

Barack Obama va souffler un peu : le taux de chômage est enfin passé sous la barre des 8 %, à 7,8 %, le plus bas taux depuis quatre ans. Le président démocrate peut mettre en avant, depuis son arrivée à la Maison-Blanche, vingt-quatre mois consécutifs de croissance de l’emploi. Son adversaire, le républicain Mitt Romney, préfère souligner la lenteur du redémarrage. Depuis le début de l’année, seulement 146 000 emplois en moyenne ont été créés cha que mois. « Cela ne ressemble pas à une vraie reprise », affirme-t-il. Et d’évoquer les 600 000 pertes d’emplois dans le secteur secondaire depuis quatre ans, la montée en puissance du temps partiel et le découragement de certains sans-emploi qui ne prennent même plus la peine de pointer au chômage. Mitt Romney souligne les faiblesses de cette reprise molle qui a tant déçu sur le front de l’emploi.

Une stratégie efficace, lors qu’on sait qu’aucun président en place n’a remporté les élections américaines avec un fort taux de chômage… depuis Franklin Roosevelt. Le président de la grande dépression a été réélu en 1936 avec un chômage à 16,9 %, et rebelote en 1940 quand il était à 14,6 %. Qu’en sera-t-il au temps de la grande récession ?

Auteur

  • Caroline Crosdale