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La CGT clôt sa guerre des chefs

Actu | Agenda | publié le : 02.11.2012 | Stéphane Béchaux

La crise de succession touche à sa fin à la CGT. Son parlement, le comité confédéral national, entérinera, lors de sa réunion des 6 et 7 novembre, le nom de son futur secrétaire général. Il s’agit de Thierry Lepaon, actuel membre de la commission exécutive (CE) et patron du comité régional de Normandie. Un métallo de presque 53 ans, soudeur à ses débuts, qui a fait ses premières armes syndicales chez Caterpillar et Spie Batignolles avant d’être embauché, en 1983, chez Moulinex. Délégué CGT, il s’y révèle au grand public, dix-huit ans plus tard, comme leader des salariés en lutte contre la disparition du groupe.

Issu du privé, Thierry Lepaon n’arrive pas en terrain conquis au sommet de la centrale. Quand bien même la CE s’est prononcée en sa faveur à une large majorité, le 16 octobre. Le président de la section CGT au Palais d’Iéna n’était, en fait, le choix initial de personne. Ni de Bernard Thibault, qui souhaitait voir une femme, Nadine Prigent, ex-leader de la Fédération de la santé, lui succéder. Ni de l’appareil, qui avait porté son dévolu sur Éric Aubin, secrétaire général de la Fédération de la construction.

Entamée au printemps, la guerre des chefs ne trouvera son épilogue officiel qu’en mars, lors du congrès de Toulouse, qui sacrera Thierry Lepaon. Cinq mois au cours desquels le futur patron va devoir construire son équipe de direction. Un exercice ô combien ardu pour l’intéressé qui, choisi par défaut, aura du mal à asseoir son autorité sur la maison, composée d’une kyrielle de baronnies. Dans ce contexte, la probabilité de voir la CGT signer un quelconque accord sur la sécurisation du marché du travail paraît quasi nulle. Car, pour ressouder les troupes, rien de mieux pour Bernard Thibault et son successeur que de désigner un ennemi commun. Le Medef fera parfaitement l’affaire. Voire la CFDT.

Auteur

  • Stéphane Béchaux