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Le journal des ressources humaines

Les employeurs cotisent davantage en France qu’en Allemagne

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 03.10.2012 | V. D.

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Les employeurs davantage mis à contribution en France

Crédit photo V. D.

Si la France et l’Allemagne consacrent une part équivalente au financement de la protection sociale – 32,1 % du PIB en France contre 32,6 % outre-Rhin –, l’effort demandé aux différents contributeurs diffère, selon une récente étude de la Direction générale du Trésor. En dépit de la politique d’allégement de charges sur les bas salaires, les employeurs français sont ainsi davantage mis à contribution. Si la part des cotisations sociales assises sur les salaires (64,6 % en France, 62,9 % en Allemagne) est supérieure à la moyenne européenne (56,6 %), les employeurs français supportent « plus des deux tiers » de ces cotisations contre la moitié (54 %) en Allemagne. Avec une contribution estimée à 21 % (contre 28,9 % outre-Rhin), les cotisations salariales sont, « sans ambiguïté, plus faibles en France », relève la DGT. Du fait du plafonnement, « les hauts salaires allemands sont aussi moins sollicités ».

S’agissant du transfert du financement de la protection sociale sur la fiscalité, les réductions de cotisations sociales allemandes ont été réparties « de façon assez équilibrée » entre parts salariale et patronale. A contrario, la France en a surtout profité pour « réduire les cotisations salariales », à la faveur de la hausse du taux de CSG à 7,5 % en 1998. De plus, si 35 % des recettes sont issues en Allemagne d’impôts non dédiés à la protection sociale (telle la TVA), les deux tiers des recettes fiscales françaises (soit 14 % du total) sont fléchés sur ce poste de dépenses. Enfin, l’Allemagne a davantage mis à contribution ses inactifs : les prélèvements sur les revenus de transfert des retraités et des chômeurs y représentent 2,6 % des ressources de la protection sociale, contre 0,7 % en France.

Auteur

  • V. D.