Vous êtes au courant pour le départ du directeur financier ?
– N’importe quoi, on a un point reporting demain avec lui et l’équipe marketing ! Ça fait deux jours que je suis dessus et que je mouline des tableaux dans tous les sens !
– Si si, je t’assure, il a fait ses cartons la semaine dernière. Le big boss était fumasse de sa gestion du dossier Balaton. C’est Sarah, son assistante, qui me l’a dit quand je fumais une clope dehors avec Claudine et Gérard. Claudine et elle sont supercopines.
– C’est quand même génial dans cette boîte, si t’es pas fumeur ou membre du comité d’entreprise, tu n’es au courant de rien !
Côté fiction. Vous connaissiez le syndrome de la machine à café merveilleusement croqué par la sitcom « Caméra café » ? Voici la Web série « Pause clope » et ses parvis de tours de bureaux transformés en confessionnal. À tour de rôle, les employés de la société Chapuis sortent en griller une et échangent sur leurs tourments. Les menaces de licenciement, de suicide, l’informaticien un peu lourdaud, le patron qui écoute aux portes… C’est souvent drôle et plutôt bien vu.
“Faute de cadre clair, les conflits se multiplient entre les fumeurs qui considèrent que fumer est un droit et les non-fumeurs qui font leur boulot pendant leur absence. Dans certains cas, la pause clope peut représenter une heure trente par jour ! Pour assurer une certaine tranquillité sociale, le mieux est donc que les employeurs abordent le problème de front et organisent des pauses de dix minutes le matin et dix minutes l’après-midi pour tout le monde de façon à ne pas être discriminatoires.”
Gérard Audureau, président de l’association Droits des non-fumeurs.
Un salarié a droit à vingt minutes de pause pour six heures de travail quotidien. Un employeur peut donc décompter du temps de travail effectif les temps de pause en imposant de badger et débadger à chaque « sortie clope ». Le mieux étant d’organiser ces allées et venues, notamment les temps de déplacement, via le règlement intérieur ou des notes de service.
Fumoir. Sorte de cabine hermétique. Il doit comporter un dispositif d’extraction d’air. Vu son coût et son côté « je ferme les yeux », rares sont les entreprises à en avoir mis en place.
