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Le journal des ressources humaines

Seniors mis à disposition

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 03.09.2012 | Mariette Kammerer

Pour valoriser et motiver les seniors, le cabinet Asparagus propose un dispositif de prêt de main-d’œuvre à but non lucratif. Jean Dalichoux, son directeur, explique l’intérêt de ce transfert de compétences pour les PME et les TPE d’un même territoire.

Comment fonctionne le dispositif « seniors, territoire, emploi, performance » (Step) ?

Il consiste à organiser le transfert de compétences de salariés seniors de PME vers des salariés de TPE, qui ont souvent des besoins de for mation. Nous l’avons expérimenté depuis 2011 dans deux bassins d’emploi, l’Aisne et l’Aube. Après avoir identifié dans des entreprises les besoins et ressources en compétences, nous avons constitué une base de données des compétences disponibles sur le territoire. Nous mettons ensuite en relation les entreprises qui nous contactent. Cela fonctionne bien pour des besoins ponctuels, concrets. Par exemple, apprendre en trois heures à publier une lettre électronique avec tel logiciel. Les échanges concernent davantage les fonctions transverses que la production. Nous avons ensuite passé la main à des relais locaux, maison des entreprises et chambre de commerce et d’industrie, qui continuent à assurer l’interface.

Comment est financé Step ?

Il n’y a pas de financement. Les PME acceptent de mettre, très ponctuellement, un senior à disposition. C’est une logique d’échange de services au bénéfice du territoire, du prêt de main-d’œuvre à but non lucratif. Nous avons seulement sollicité les Opca pour financer une formation de tuteur aux seniors concernés.

Quel est l’intérêt pour les entreprises qui prêtent un senior ?

C’est une manière de valoriser et de motiver les seniors, de faciliter leurs dernières années de vie professionnelle. Les PME s’appuient maintenant sur cette expérience pour mieux organiser leur tutorat en interne, avant un départ à la retraite. L’intérêt du dispositif est aussi de générer des échanges de savoirs entre entreprises locales.

Est-ce facile à dupliquer ?

Oui ! Nous avons créé des outils faciles à réutiliser, à condition qu’il existe déjà dans le bassin d’emploi une dynamique d’échanges : groupement d’employeurs, maison des entreprises, syndicats professionnels. C’est ce qui manquait à Châlons-en-Champagne, où nous avons dû abandonner l’expérience.

Auteur

  • Mariette Kammerer