Les comités européens ont rarement l’occasion de négocier et de signer des accords. Celui de l’équipementier automobile Valeo s’y est pourtant attelé en juillet, en paraphant un texte portant sur la responsabilité sociale des entreprises. Un document validé à l’unanimité non pas par l’instance plénière, mais par son bureau, au sein duquel siègent la CFDT et la CGC. L’accord balaie tous les champs de la RSE, du respect des droits humains à la sécurité des travailleurs, du dialogue social à la protection de l’environnement. Un catalogue de bonnes intentions d’une trentaine de pages, de nature à redorer le blason de l’entreprise, jusqu’alors guère citée en exemple sur le sujet.

En l’état, le texte n’a pas de valeur normative, chaque société ayant, « dans le respect du principe de subsidiarité », « à [le] mettre en œuvre progressivement et à en définir les modalités d’application ». Mais il trace néanmoins un chemin dans lequel le groupe entend inviter ses filiales non européennes à s’inscrire. Reste à passer aux actes. Voilà deux ans, le groupe avait été violemment critiqué par les syndicats pour la fermeture sauvage d’une de ses usines en Corée du Sud.