Une vaste recomposition de la santé-prévoyance est en cours dans le ferroviaire.
Les syndicats ont jusqu’au 28 juin pour se prononcer sur le projet de nouvelle convention collective du fret ferroviaire. S’agissant du volet prévoyance lourde, l’Union des transports publics et ferroviaires, représentant des employeurs, a finalement accepté de prendre en charge 60 % de la cotisation au lieu des 50 % initialement envisagés. Le niveau de la couverture décès a été porté de 85 à 115 % du salaire brut annuel. Enfin, l’UTP s’est engagée à ouvrir une négociation sur la création d’une couverture santé. Les discussions sur le cahier des charges et l’appel d’offres devraient suivre dans la foulée de la signature. Si cette CCN ne concerne que les 3 000 salariés du fret, elle pourrait donner le coup d’envoi à une vaste recomposition du paysage de la santé-prévoyance dans le ferroviaire. « La SNCF est l’une des dernières entreprises non couvertes par un contrat collectif », rappelle Patrice Guichaoua, président de la Mutuelle générale des cheminots, qui, avec la Mutuelle Entrain, couvre, à titre facultatif, les deux tiers des cheminots en activité. Avec l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs, prévue en 2014, Olivier Dutheillet de Lamothe, président de la section sociale du Conseil d’État, vient d’être chargé d’une mission de réflexion sur l’adaptation du statut cheminot à l’arrivée de nouveaux acteurs privés.
On s’achemine donc vers l’ouverture d’une négociation conventionnelle et vers un appel d’offres pour désigner les gestionnaires de ces couvertures. Les mutuelles cheminotes viennent de rallier Viamut. Le groupe paritaire D & O, spécialisé dans le transport routier, est aussi passé à l’offensive en remportant le contrat santé de Geodis, filiale de la SNCF. Chargés de la couverture des contractuels, l’UNPMF et Malakoff Médéric se tiennent prêts eux aussi à entrer dans la bataille pour ce marché très convoité.