Alcatel-Lucent veille à l’égalité salariale et à la promotion des femmes pour féminiser ses troupes.
Trois quarts des 9 500 salariés français d’Alcatel-Lucent sont des hommes. Un déséquilibre que le groupe souhaite corriger en féminisant les filières techniques et en promouvant des femmes à tous les niveaux de l’entreprise. Ce besoin de mixité a motivé la signature d’un accord de groupe sur l’égalité professionnelle en janvier 2011, dont un objectif était de réduire les écarts de rémunération injustifiés entre hommes et femmes.
Une analyse a révélé un écart de 7 % qui a donné lieu à un premier rééquilibrage. « Pour vérifier que cet écart était bien corrigé, nous avons fait appel à un organisme extérieur et paritaire, l’Apec, dont la méthode statistique permet une analyse plus fine », explique Sébastien Lebreton, DRH France. L’Apec a constaté un écart résiduel inférieur à 2 % et doit réitérer l’exercice en octobre 2012. « Nous avions prévu un budget de 1 million d’euros pour résorber ces écarts. À ce jour, plus de 1 700 femmes sur 2 100 ont reçu une augmentation de salaire », précise le DRH. Cinq cents managers ont été sensibilisés à ce problème d’inégalité. Pour lutter contre le plafond de verre et féminiser la fonction de codirecteur, des formations d’« assertivité » sont proposées aux salariées : « Ce coaching par des pairs doit leur donner confiance en elles et les inciter à prendre des postes à responsabilité, pour lesquels la règle est de rechercher systématiquement une candidature féminine », précise Sébastien Lebreton.
Reste à fidéliser les salariées grâce à des facilités pour concilier vie professionnelle et vie familiale : crèche interentreprises, temps partiels choisis avec primes incitatives et cotisations sociales à 100 %, télétravail, dont profitent déjà 3 700 salariés. Enfin, pour inciter les jeunes filles à s’orienter vers des filières techniques, Alcatel-Lucent multiplie les stages de découverte de ses métiers avec les classes de troisième. Le groupe a reçu le label Égalité professionnelle en février 2012.