Son nom est bien connu du monde du social. À 54 ans, l’ancien président de l’ANDRH retrouve les ors de la République et devient l’homme du social à l’Élysée. Durant la campagne électorale, Michel Yahiel n’a pas ménagé sa peine, abreuvant de notes François Hollande sur la santé ou encore l’emploi. Avec Yves Barou, ex-DRH de Thales, et Jacky Bontems, ex-numéro deux de la CFDT, cet inspecteur général des affaires sociales animait la cellule sociale constituée autour du candidat et chargée de tester les idées auprès du terrain. En plus d’être un fidèle, ce « Raymond Soubie de gauche » a le CV idéal pour mettre en musique les promesses du candidat socialiste. C’est un pragmatique qui connaît parfaitement les contraintes des entreprises.
Directeur général de Bernard Brunhes International, il a été aussi DRH de la Ville de Paris. Énarque, il a navigué dans plusieurs cabinets ministériels (Georgina Dufoix, Jean-Louis Bianco, René Teulade). Bref, il est capable de faire la synthèse entre deux mondes qui se regardent souvent en chiens de faïence. Et puis, atout non négligeable pour « le président du rassemblement », il s’entend très bien avec Gilles Gateau, directeur de cabinet du ministre du Travail Michel Sapin, avec qui il aura à régler les détails de la conférence sociale de juillet. L’été risque d’être chaud pour celui qui résumait les sommets à « une affaire de muscles* ». Tel Louis XI, roi méconnu mais qui le passionne, il va devoir faire preuve de doigté s’il veut éviter que cette conférence au sommet ne soit qu’une grand-messe de plus.
* Voir LSM n° 129, février 2012.