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Les Indignados sont de retour

Actu | Ailleurs | publié le : 04.06.2012 | Cécile Thibaud

Le mouvement des Indignés se structure et accouche de collectifs.

Travailleur au noir, mal payé, éternel stagiaire, freelance, corvéable à merci, viré du jour au lendemain, voilà le lot de la plupart des jeunes Espagnols, affirme Ignacio Martin, avocat de 24 ans, l’un des fondateurs d’Oficina precaria, une permanence qui vient de se créer, à Madrid, pour défendre les droits des travailleurs précarisés. L’initiative est née dans le sillage du mouvement des Indignés, le printemps social qui avait fait manifester la jeunesse espagnole sur toutes les places du pays en mai 2011. « Nous voulons être là où les syndicats n’interviennent pas. Dans toute la frange des emplois marginalisés et invisibles où est cantonnée la grande majorité des jeunes », explique celui qui présente Oficina precaria comme un outil d’aide technique ou juridique, mais aussi une arme politique pour mobiliser contre ces formes de travail précaire.

Un an après l’explosion des Indignés, le mouvement est en train de poser ses bases sur le terrain du travail et des droits sociaux, autour de coopératives de chômeurs, de collectifs d’aide aux familles surendettées expulsées de leur logement, ou de l’appel à l’insoumission fiscale.

« Les raisons sont toujours plus grandes de se mobiliser contre un système qui sauve les banques mais laisse tomber les citoyens, alors que le chômage touche plus d’un jeune sur deux », estime Nuria Alonso, professeure d’économie, membre du collectif EconoNuestra, lui aussi surgi de la vague indignée. Ce dernier défend l’idée qu’une autre économie est possible et refuse l’austérité et la dégringolade des droits sociaux présentées comme unique sortie à la crise.

Auteur

  • Cécile Thibaud