Un label Diversité se mérite. Pour répondre à une exigence du label Diversité délivré par l’Afnor, Randstad a créé un système d’alerte informatisé destiné à tout candidat, salarié permanent ou intérimaire s’estimant victime de discrimination. Le formulaire en ligne, conçu par la direction de la responsabilité sociale de Randstad et autorisé par la Cnil, garantit la confidentialité et la traçabilité des données.

La plainte ainsi déposée est transmise à un comité interne chargé de traiter les alertes. « Sur les 50 alertes reçues en 2011, une majorité provenait de candidats, indique Aline Crépin, directrice de la RSE. Les motifs de discrimination les plus fréquemment invoqués étant l’âge, l’origine et le handicap. » Pour chaque alerte, un membre du comité antidiscrimination, juriste ou déontologue, par exemple, mène une enquête, la plus objective possible, entend le plaignant, le manager et les éventuels témoins, pour comprendre ce qui s’est passé.

« Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de discrimination, mais d’un défaut de service », constate Aline Crépin. Un candidat a été mal reçu en agence, ou bien, n’ayant pas été recruté, attribue cela à son origine ou à son âge. « Il s’agit aussi de malentendus avec un manager, de problèmes non résolus qui finissent par être interprétés comme de la discrimination », ajoute-t-elle. Tels que des informations non communiquées à une salariée en congé maternité ou un relevé de carrière non envoyé à un porteur de mandat syndical.

« Nous avons eu un seul cas de discrimination avérée : des propos homophobes écrits qui ont été sanctionnés par une mise à pied. » Cela a déclenché une action de communication ciblée sur ce motif de discrimination. « Finalement, ce genre d’alerte est un outil de pilotage RH supplémentaire », conclut Aline Crépin.