À défaut de pouvoir aboutir sur la prévention des risques psychosociaux, le hard-discounter Lidl vient de signer avec ses syndicats un accord portant sur la pénibilité au travail. Paraphé à la quasi-unanimité, le texte n’en est pas pour autant révolutionnaire pour les quelque 20 000 caissiers, préparateurs de commandes et chefs de magasin potentiellement concernés.
La direction s’y engage, certes, à réduire les polyexpositions, à aménager les fins de carrière et à favoriser le maintien en activité des seniors. Mais, dans le détail, ses mesures s’avèrent bien minimalistes. Lidl offre ainsi aux plus de 55 ans la possibilité de demander une baisse d’activité pouvant « aller jusqu’à 50 % de l’horaire contractuel ». Mais sans aucune compensation salariale. Pas sûr que la direction, qui s’engage à répondre dans les six mois, soit assaillie ! Itou en matière de maintien dans l’emploi. L’enseigne propose à ses troupes ayant au moins quinze ans d’ancienneté de bénéficier d’un accompagnement individuel par un consultant extérieur « en vue de faciliter leur reconversion professionnelle » interne ou… externe. Une méthode bigrement efficace mais néanmoins curieuse pour réduire la pénibilité dans la maison.
