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Le journal des ressources humaines

Répondre au handicap

Le journal des ressources humaines | Management | publié le : 01.04.2012 | Mariette Kammerer

L’enseigne Simply Market aménage les postes de travail pour maintenir dans l’emploi ses salariés à la santé déclinante.

En dix ans, et quatre accords handicap, l’enseigne de magasins Simply Market est passée de 2,65 % à 5,02 % de travailleurs handicapés. Un quota qui a augmenté de 17 % pour la seule année 2011. Tout a commencé par une expérience régionale concluante, déclinée ensuite sur l’ensemble des 13 800 salariés du réseau national. « Plutôt que de faire un chèque à l’Agefiph, nous avons préféré dépenser utile et nous engager dans une politique volontariste en faveur du handicap, dont on peut mesurer aujourd’hui les effets », explique François Seille, pilote de la mission handicap.

La priorité a d’abord été mise sur le recrutement, dont une partie en alternance. Depuis cinq ans le nouvel axe fort est le maintien dans l’emploi de salariés dont l’état de santé se dégrade. « Cela représente plus de la moitié du budget global, qui s’élève cette année à 638 000 euros, ajoute le responsable. Nous aménageons entre 60 et 80 postes chaque année. » Ces investissements comprennent l’intervention d’un ergonome, des bilans de compétences, des formations et des équipements personnels. « Les interventions les plus fréquentes concernent le poste de caisse. On change le siège et on concentre les outils, en réponse à des problèmes de dos ou de polyarthrite. » Les demandes d’aménagement sont déposées par le salarié, via un numéro vert, par la médecine du travail, ou par le responsable d’établissement. Depuis le début, l’entreprise fait appel au cabinet Ariane Conseil. « Ils nous informent de ce qui se fait ailleurs, nous aiguillent pour le renouvellement des accords et mettent à disposition leurs ergonomes ; c’est un vrai avantage. »

Objectif, atteindre le seuil légal de 6 % de travailleurs handicapés. D’ici là l’entreprise consacre à la mission handicap la somme qu’elle devrait verser à l’Agefiph. « Jusqu’à présent, l’intérêt pour l’entreprise n’est pas tellement financier, il est avant tout humain », conclut François Seille.

Auteur

  • Mariette Kammerer