Décrétée grande cause nationale en 2011 par Carla Bruni-Sarkozy, la lutte contre l’illettrisme prend un coup dans l’aile. Quand, en 2011, le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) consacrait 106 millions d’euros aux « actions de formation orientées vers l’acquisition du socle de compétences transférables, des savoirs de base et la lutte con­tre l’illettrisme », il n’en consacrera en 2012 que… 5 millions d’euros. Une vraie coupe budgétaire que les partenaires sociaux ont dû décider après deux ponctions de 300 millions d’euros du gouvernement sur son budget. C’est tout l’équilibre financier du FPSPP qui est ainsi bousculé. Même les actions de qualification des demandeurs d’emploi, très au centre de la campagne présidentielle, voient leur budget fondre de 406 à 259 millions d’euros. Les Opca qui ont développé ces dernières années de nombreux outils de lutte contre l’illettrisme vont avoir des difficultés à aider les entreprises dans ce domaine faute de financements. Pourtant, selon les chiffres de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme, 57 % des personnes en situation d’illettrisme sont en emploi.