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Le PS prône un pacte productif

Actu | Les dossiers de la présidentielle 20127. INDUSTRIE | publié le : 01.03.2012 | A.F.

Je n’ai jamais été de ceux qui ont cru à une France sans usines. Il n’y a pas de redistribution sans production, pas d’économie sans industrie, pas de recherche sans fabrication. » Dès sa deuxième grande réunion publique, mi-février à Rouen, François Hollande a endossé le costume du défenseur de l’industrie.

Convaincu que la France a besoin d’un projet productif, le candidat socialiste entend, s’il est élu, passer un grand contrat avec l’industrie. Son objectif : fixer une perspective à vingt ans sur les secteurs stratégiques (numérique, industrie postnucléaire, santé) et définir l’intervention de l’État – règles fiscales et choix budgétaires – en garantissant leur stabilité. Le crédit d’impôt recherche, créé par la droite pour favoriser l’innovation, serait maintenu dans son principe et son montant global. En revanche, la définition des dépenses éligibles serait revue et l’accès des PME facilité. L’impôt sur les sociétés serait modulé : 35 % pour les grandes, 30 % pour les PME et 15 % pourlesTPE. Quant à l’impôt sur les bénéfices réinvestis, il serait plus faible que celui sur les bénéfices distribués.

Pour orienter l’épargne vers l’industrie, François Hollande veut créer une « banque publique d’investissement » dédiée aux PME, aux filières d’avenir ainsi qu’à la conversion écologique et énergétique de l’industrie. Différent de la banque de l’industrie créée par Nicolas Sarkozy, sous forme d’une filiale d’Oséo, cet établissement « à gouvernance régionale » doit unifier les circuits de financement, jugés trop nombreux entre Oséo, la Caisse des dépôts et consignations et le FSI régionalisé. Le socialiste propose aussi le lancement d’un livret d’épargne pour les PME industrielles ou innovantes, dont le produit serait dédié à leur financement. Enfin, il compte favoriser « la production et l’emploi en France », en orientant financements, aides publiques et allégements fiscaux vers les entreprises offensives à l’exportation, investissant sur le sol tricolore et y localisant leurs activités. À l’inverse, celles qui délocalisent devront « rembourser les aides publiques reçues ».

Auteur

  • A.F.