Depuis dix ans, tous les résultats concernant l’industrie sont dangereusement orientés à la baisse, qu’il s’agisse des parts de marché à l’exportation ou du niveau de l’emploi industriel. Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, il n’y a eu aucune inflexion notable. Il a privilégié les coups d’éclat, au moyen d’interventions directes dans les entreprises en difficulté, plutôt qu’une politique très structurée visant à combattre le déclin industriel. Quelques mesures favorables à la compétitivité, tel le net renforcement du crédit d’impôt recherche, ont été prises mais elles semblent très insuffisantes et inadaptées face à l’ampleur des problèmes posés. C’est simple, pour enrayer le processus de désindustrialisation, la France a besoin d’investissements massifs, l’équivalent d’ungrand emprunt (35 milliards d’euros, NDLR) chaque année. On notera cependant quele quinquennat de Nicolas Sarkozy a correspondu à une prise de conscience généralisée chez les Français du profond état de désindustrialisation du pays, mais il n’est pas responsable de cette prise de conscience.