Directrice de l'Institut Philips.
Notre institut de formation existe depuis près de quinze ans. Il est géré par huit personnes et accueille 4 000 stagiaires par an, de l'ouvrier au cadre supérieur. Nous avons également monté, avec l'Essec, une université itinérante, qui se promène de pays en pays pour former nos hauts potentiels. L'université virtuelle n'est pas encore inscrite à notre ordre du jour. Bien sûr, la formation à distance permet des économies indéniables pour l'entreprise. Mais, pour l'instant, la technologie n'est pas assez avancée pour monter des programmes de qualité : la vidéo n'est pas encore très au point, les documents sont longs à charger. On se fatigue très vite seul devant un écran. De plus, il est important que les stagiaires se rencontrent. Quand nous monterons des formations à distance – car nous allons nécessairement y venir –, nous mettrons en place des séminaires de lancement pour expliquer le maniement de l'outil, mais aussi pour que les participants se connaissent.
Directrice de la formation de Siemens France.
Nous proposons des formations à distance depuis deux ans. Elles représentent entre 6 et 10 % du total de nos programmes. Un chiffre qui devrait augmenter sensiblement l'an prochain. Nous souhaitions que nos collaborateurs sachent utiliser les outils modernes de communication. Et les programmes on line permettent une grande flexibilité : les stagiaires travaillent à leur rythme et sans se déplacer. Or nous sommes répartis dans une quinzaine de sites sur toute la France, et Siemens Worldwide est présent dans 190 pays. Quand nous avons commencé les formations à distance, l'intranet existait déjà. Le service formation n'a donc pas eu à faire de gros investissements. Aujourd'hui, l'ensemble du processus de formation est géré par ce biais. Du catalogue au bon de commande en passant par l'évaluation. Les formations à distance permettent d'apprendre de façon ludique et rapidement. Mais je ne pense pas que nous allions vers le tout-virtuel. Certains apprennent mieux lors de séminaires classiques.