logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

Rechercher le bon profil

Le journal des ressources humaines | Consei | publié le : 01.02.2012 | E.B.

Recruter un consultant RH expérimenté n’a jamais été simple. Mais certains cabinets se plaignent d’une difficulté accrue à attirer de bons profils. Le métier aurait-il perdu de son prestige ? Tour d’horizon du marché du recrutement.

Il y a dix ans, les consultants étaient des stars. Aujourd’hui, le job est plus difficile et attire moins. » Ce P-DG à la tête d’un cabinet de consultants reconnaît avoir plus de mal à recruter que par le passé. Les marchés sont plus durs, estime-t-il, et les clients veulent un retour rapide sur investissement. Les consultants ont la pression et cela commence à se savoir. À quoi s’ajoute la nouvelle attractivité des métiers du marketing et du charity business qui expliquerait un certain tarissement des candidatures spontanées.

« Nous recevons toujours autant de CV de jeunes diplômés sortis d’école de commerce, relativise Xavier Sabouraud, président d’Alter & Go. Mais il est exact que les consultants avec trois à cinq ans d’expérience sont plus difficiles à attirer. Ils évaluent avec plus de circonspection les avantages et les inconvénients d’un changement de poste. » De son côté, BPI Group, en dépit des incertitudes actuelles (voir ci-dessous), a reçu 170 offres de services spontanées en 2011, pour des profils confirmés ou juniors. Contre 123 en 2010. Sia Conseil n’a pas non plus de difficulté à recruter des profils peu expérimentés, mais, constate Patrick Witvoet, un des seniors managers, « les nouveaux diplômés ont plus de mal à accepter des missions en province ». À l’inverse, les consultants confirmés ne sont pas légion. « Les meilleurs sont en poste. Nous recevons beaucoup de propositions, mais la plupart ne sont pas au niveau », indique Michel Fourmy, manager à la Cegos.

Ces dix dernières années, le métier a beaucoup évolué. Un consultant RH n’est plus payé pour dupliquer une méthode à l’infini. Il doit être capable d’analyser une situation, de présenter avec pédagogie ses solutions au client et de coacher les équipes sur le terrain. Sans compter qu’on demande aux plus confirmés de prospecter de nouveaux clients et de rédiger des propositions originales.

« C’est un métier pluridisciplinaire qui ne s’apprend pas à l’école, mais sur le tas et par la confrontation d’expériences », reconnaît Christian Rios, directeur de projet à Entreprise & Personnel. La situation n’a cependant pas que des inconvénients. « Elle oblige les cabinets de conseil à améliorer leur GRH. Pour fidéliser un profil à potentiel, il faut lui donner la possibilité d’évoluer et lui proposer des missions intéressantes », explique Xavier Sabouraud. Un vrai défi pour les cabinets de conseil, dont la GRH n’est pas le point fort…

Auteur

  • E.B.