En 2010, les contrats collectifs ont continué à plomber les résultats des organismes complémentaires en santé et prévoyance. Selon le rapport annuel réalisé par la Drees et le Fonds CMU, les résultats techniques de ces contrats ont été systématiquement inférieurs à ceux des contrats individuels. Alors que ces contrats étaient déficitaires, toutes familles confondues en 2009, les résultats apparaissent plus contrastés en 2010 : si les contrats collectifs gérés par les sociétés d’assurance sont redevenus légèrement positifs, ceux détenus par les institutions de prévoyance (IP) et surtout les mutuelles se sont enfoncés dans le rouge. Dans les IP, le déséquilibre technique a atteint 192 millions d’euros en 2010, alors que les mutuelles affichent un solde négatif de 226 millions d’euros. Selon le Centre technique des institutions de prévoyance, cette contre-performance s’explique par le fait que les IP ont « en partie absorbé l’augmentation des dépenses de protection sociale complémentaire ». S’agissant des frais de gestion et de distribution, les trois familles y consacrent en moyenne 19,6 % des primes collectées en collectif (contre 22,7 % en individuel), avec des nuances. Si ces frais atteignent 21 % dans les mutuelles et 19,3 % dans les sociétés d’assurance, ils sont limités à 18,7 % dans les IP.

Au total, les complémentaires ont dégagé 9,4 milliards d’euros de résultat comptable en 2010, contre 8,2 milliards d’euros en 2009. Si ce résultat s’est limité à 0,4 milliard d’euros dans les IP, ces dernières n’en conservent pas mois le résultat net comptable le plus élevé en pourcentage des primes collectées (4 %), loin devant les mutuelles (2,3 %) et les sociétés d’assurance (2,7 %).