Comédie grinçante et décapante aux accents britanniques, Sunderland, de Clément Koch, mise en scène par Stéphane Hillel, joue les prolongations. Un succès mérité.
L’usine de poulets qui ferme à cause de la grippe aviaire et voilà Sally et Ruby, deux colocs sans le sou, contraintes de chercher du boulot. Une denrée rare à Sunderland, petite ville anglaise, où la seule distraction consiste à supporter l’équipe de foot locale. Mais pour Sally, qui veut conserver la garde de sa sœur autiste (après le suicide de leur mère), décrocher un job est vital.
Brossé comme ça, le tableau peut dissuader l’amateur de théâtre. Ce serait une erreur. Tout dans le texte de Clément Koch mis en scène par Stéphane Hillel et admirablement servi par les comédiens relève du détournement.
La comédie, digne d’un KenLoachoud’un Mike Leigh, est écrite par un Lorrain. Et les personnages aux répliques drôles et cinglantes nous emmènent davantage du côté de la solidarité que du pathos.
Sunderland. Avec Élodie Navarre, Constance Dollé, Vincent Deniard. Jusqu’au 31 mars au Petit Théâtre de Paris.
