logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

La plate-forme du PS se précise

Actu | Les dossiers de la présidentielle 20125. LES RETRAITES | publié le : 01.01.2012 | L. D.

L’affaire n’est pas simple pour le Parti socialiste, qui peine à afficher une ligne claire et univoque sur le sujet des retraites. Dans un premier temps, il était question de revenir à un âge légal de départ à 60 ans. Mais quelques voix dissonantes se sont manifestées, notamment en la personne de Pascal Terrasse, conseiller retraite de François Hollande, qui a évoqué au début de l’automne l’impossibilité de revenir en arrière sur ce point précis. Marisol Touraine, qui est, en principe, chargée des questions sociales dans l’équipe de campagne de François Hollande, est aussitôt montée au créneau pour défendre son pré carré, en précisant toutefois que le départ à 60 ans concernerait surtout les carrières longues et pénibles. Depuis ces passes d’armes, cependant, le débat s’est décalé sur le terrain de la durée de cotisation, qui est « le critère le plus juste », de l’aveu même de Marisol Touraine. Interviewé sur RTL le 12 décembre, François Hollande a précisé un programme qui semblait jusque-là très flou.

Le candidat a affirmé que, s’il était élu, il ne reviendrait pas sur l’âge légal de 62 ans. Seuls les salariés ayant cotisé 41,5 ans pourraient alors partir à 60 ans. Dans la foulée, Marisol Touraine confirmait qu’il n’était plus question de revenir au statu quo ante. Selon le Parti socialiste, cette mesure coûterait 2 milliards d’euros. Dans l’ensemble, le PS s’est astreint à un chiffrage relativement précis pour maintenir son objectif d’un système pérenne et équilibré garantissant le niveau de vie des retraités et la réalisation d’« une réforme juste reposant sur des efforts partagés ».

Élément clé de la réforme, de nouvelles ressources doivent être générées par les revenus du capital à hauteur de 25 milliards d’euros, par l’augmentation modérée et étalée des cotisations patronales et salariales (12 milliards de 2012 à 2021) et par des réformes « de structure » sur l’emploi des seniors (de 11 à 16 milliards) ou sur la « retraite choisie ». Ainsi, affirme le PS, le besoin de financement des déficits prévus par le COR (45 milliards d’euros) pourra être assuré jusqu’en 2025.

Auteur

  • L. D.