Pour appuyer ses réflexions sur le social, Europe Écologie-Les Verts se tourne du côté des associations. Comme négaWatt, qui rassemble ingénieurs et économistes. Elle prône le développement d’une politique de sobriété énergétique (énergie renouvelable, sortie du nucléaire, efficacité énergétique), qui pourrait créer 684 000 emplois. Très tournée vers l’Europe, l’équipe d’Eva Sas, responsable du projet économique et social 2012, échange régulièrement avec les membres d’Etopia, un centre belge de recherche en écologie politique. Sur la santé au travail, elle peut compter sur l’expertise de François Desriaux, journaliste et ancien président de l’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva). Par son intermédiaire, Eva Joly a rencontré à l’Association des accidentés de la vie (Fnath) Serge Volkoff, directeur du Centre de recherches et d’études sur l’âge et les populations au travail. Pour la candidate des Verts, il s’agit de mieux prendre en compte la pénibilité et le vieillissement au travail. Et de réfléchir à des mécanismes de prévention et de compensation : bonus/malus pour les entreprises les moins regardantes sur la sécurité au travail et réparation intégrale des victimes d’accident ou de maladie professionnels. Des idées chères à la Fnath et à l’Andeva, qui pourraient figurer en bonne place dans le programme d’EELV. Pour peaufiner son idée de revenu minimum universel, difficile à défendre en ces temps de disette, le parti s’appuie sur des contributions d’universitaires européens, tel Philippe Van Parijs, philosophe et économiste belge qui plaide pour une allocation versée à tous, sans condition de revenus ni contrepartie.

• Association pour la fondation de l’écologie politique (Alain Lipietz)

• Novo Ideo (Jean-Marc Pasquet)