Les conservateurs estiment que la loi sur le licenciement abusif nuit à la compétitivité du Royaume-Uni.
Et si la loi sur le licenciement abusif venait à disparaître au Royaume-Uni Les bureaux du Premier Ministre étudient cette éventualité après la rédaction d’un rapport commandé par David Cameron à l’un des donateurs du Parti conservateur. Dans sa version finale, qui a fait l’objet d’une fuite dans la presse, Adrian Beecroft estime que cette loi a « un impact terrible sur l’efficacité et donc la compétitivité des entreprises, et sur l’efficacité et le coût [du] service public […]. Prouver que quelqu’un mérite d’être licencié est devenu très compliqué et exige un processus si long et si complexe qu’il est difficile à appliquer. Grâce à cette loi, les employés peuvent facilement dire qu’ils ont été traités injustement et toucher des compensations significatives ». Les salariés sont couverts par cette loi après un an d’ancienneté. Autre conséquence, juge l’auteur du rapport, « les administrations acceptent une inefficacité qui ne serait pas tolérée si le licenciement d’employés qui ne donnent pas satisfaction était plus facile. Sachant que leur employeur hésitera à les licencier, nombre d’employés travaillent bien en deçà de leur véritable capacité ».
Conscient que ce serait « politiquement inacceptable », Adrian Beecroft conseille d’abroger cette loi, mais de maintenir l’interdiction de licenciement pour discrimination. Il estime que cela ne contreviendrait à aucune loi européenne et que le contrecoup de ce changement, qui permettrait aux patrons de licencier les salariés qui ne leur conviennent pas, est « le juste prix à payer au regard des avantages obtenus ».