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Tableau de bord

ZOOM Les perspectives de croissance se dégradent en France

Tableau de bord | publié le : 01.11.2011 | Pierre-David Labani

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(en %, en moyenne annuelle)

Crédit photo Pierre-David Labani

La conjoncture économique mondiale se détériore fortement et l’Hexagone ne sera pas épargné. Coup sur coup, l’OCDE et le FMI ont martelé le même message dans leurs prévisions économiques pour la fin de l’année : le ralentissement de l’activité à l’échelle mondiale est déjà à l’œuvre et les risques de dégradation de la situation s’amplifient. Le Japon doit faire face aux conséquences économiques du tsunami survenu en début d’année, et la demande intérieure aux États-Unis ne repart pas. Quant à la zone euro, elle est engluée dans la crise de la dette publique qui affecte certains pays membres, sur fond de turbulences financières et de politiques budgétaires restrictives pesant sur la croissance. Dans ce contexte, l’activité économique en France serait quasi atone au second semestre. L’Insee table sur un « rebond technique » (+ 0,3 %) au troisième trimestre et une stagnation de l’activité au dernier trimestre, comme au deuxième trimestre. Avec, pour conséquences directes, de faibles créations d’emplois (24 000 emplois marchands au second semestre 2011, contre 112 000 au premier semestre) et une remontée du taux de chômage à 9,7 % fin 2011. Avec un acquis de croissance de seulement 0,2 % pour l’an prochain, l’hypothèse de croissance (+ 1,75 %) retenue par le gouvernement dans son projet de loi de finances 2012, bien que revue à la baisse, paraît déjà optimiste.

Le FMI prévoit une progression du PIB limitée à 1,4 % en 2012. Quant à COE-Rexecode, organisme proche du Medef, et à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), leurs prévisions sont encore plus sévères : ils anticipent respectivement une croissance de seulement 1,2 % et de 0,8 % pour l’Hexagone en 2012.

Croissance du PIB (en %, en moyenne annuelle)
Hausse de la part des salariés payés au smic en 2011

Le 1er janvier 2011, 1,6 million de salariés des entreprises du secteur concurrentiel ont bénéficié de la revalorisation de 1,6 % du smic. Ils représentent 10,6 % des salariés de ces entreprises, contre 9,8 % l’année précédente. Cette remontée de la part des salariés payés au niveau du salaire minimum est la première observée depuis 2008. Selon la Dares, cette situation s’explique par la faible augmentation des salaires dans les branches d’activité liées au commerce. Dans ces secteurs, où les employés représentent la principale catégorie professionnelle, les salaires mensuels de base n’ont progressé que de 1,4 % entre fin 2009 et fin 2010. La hausse du smic étant plus élevée, elle aurait « rattrapé » les salaires situés juste au-dessus du smic. Les salariés à temps partiel sont plus souvent que d’autres rémunérés au smic : 25 % d’entre eux le sont, contre 7 % parmi les salariés à temps complet.

Part des salariés au smic (en %)
En 2010, plus de chômeurs indemnisés par Pôle emploi

Selon Pôle emploi, 2 570 700 chômeurs étaient indemnisés fin 2010, soit une hausse de 0,4 % en un an. Parmi eux, le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés au titre de la solidarité d’État (via l’allocation de solidarité spécifique, notamment) progresse de 4,3 %, traduisant la hausse du chômage de longue durée. Si le nombre de chômeurs indemnisés augmente, en revanche, la proportion de chômeurs indemnisés parmi les personnes inscrites à Pôle emploi, elle, baisse. Fin 2010, elle est de 56,9 %, contre 58 % un an auparavant. Ce recul tient à la situation d’un certain nombre de chômeurs de catégorie C (demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures dans le mois) dont le montant du revenu tiré de leur activité est trop élevé pour être cumulable avec une allocation. Dans plus d’un cas sur quatre, cette non-indemnisation est provisoire, souligne Pôle emploi.

Part des chômeurs indemnisés par Pôle emploi, par catégorie (en % des chômeurs inscrits)

Auteur

  • Pierre-David Labani