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Le journal des ressources humaines

Les nouveaux acteurs des bilans de compétences

Le journal des ressources humaines | Conseil | publié le : 01.11.2011 | E.B.

Les universités investissent le marché déjà très concurrentiel des bilans de compétences.

Nous avons commencé par un bilan de carrière, sans l’habilitation d’un Opca. Mais, depuis deux ans, nous proposons un bilan de compétences. » Diplômée en psychologie du travail et ancienne consultante, Jessica Bitoun travaille au Crefop, le département de formation permanente à l’université Paris Ouest Nanterre la Défense. Un département dans lequel l’offre de bilans de compétences s’est imposée, en complément des formations. Le Crefop facture 1 750 euros pour deux jours d’entretien en face à face complétés d’un travail personnel. « Mais nous utilisons les meilleures pratiques reconnues par la profession », assure la jeune femme.

Déjà, plusieurs universités en France proposent des prestations similaires. De quoi inquiéter les professionnels du secteur ? Cette arrivée discrète ne perturbe pas outre mesure Marc Saunder, président du Syntec Conseil en évolution professionnelle et P-DG du cabinet Nexmove. « Nous travaillons avec des cadres que nous envoient les entreprises alors que les universités accueillent d’abord des particuliers qui viennent sans en parler à leur hiérarchie », explique-t-il. L’argument ne vaut pas pour les 1 400 centres de bilans de compétences agréés. « Mais, en réalité, on peut imaginer que cette évolution va aboutir à des partenariats », estime Serge Rochet, vice-président de la Fédération nationale des centres interinstitutionnels de bilans de compétences (CIBC). À l’instar de la Bourgogne, où l’université et l’union régionale des CIBC travaillent ensemble. « Les universitaires apportent des innovations méthodologiques et les centres les expérimentent en mettant à profit leur bonne connaissance de l’entreprise », explique Serge Rochet.

Reste que les cabinets de conseil comme les centres spécialisés auraient tort de sous-estimer ces nouveaux venus. D’abord parce que les universités forment de nombreux cadres qui pourraient être tentés de s’adresser à elles au moment de réfléchir à une réorientation de carrière. Mais surtout parce que le secteur comprend quelques brebis galeuses. « Certaines personnes viennent nous voir car elles ont été déçues d’une expérience avec un cabinet. Les méthodes qu’ils emploient s’adressent plus à des cadres au carnet d’adresses bien rempli », indique Jessica Bitoun. De son côté, Marc Saunder admet que les universités vont plutôt proposer « de la rigueur et de la déontologie », toutes choses que l’on ne trouve pas toujours ailleurs.

Auteur

  • E.B.