Il y a les drogués du travail, les écœurés et les fatigués, les épanouis et ceux pour qui la vie ne se conçoit pas sans. Reporter-photographe « social » depuis plus de trente ans, François-Xavier Seren a posé trois questions à une cinquantaine d’hommes et de femmes de tous milieux.

Quel est leur représentation du travail ? L’ont-ils choisi ? Combien de temps y consacrent-ils ? Balayeur, assistante de direction, informaticien, gérant de société… En noir et blanc, ils dessinent un rapport au travail ambivalent, fait d’amour et de haine, purement alimentaire ou davantage identitaire. Comme une évidence, on aime d’autant moins son travail qu’on ne l’a pas choisi. Pris dans leur univers professionnel ou non, sourires esquissés, leurs visages collés au mur font écho à des messages parfois désespérés. Les sans-emploi idéalisent ce qu’ils n’ont plus. Les autres ravalent leur frustration, conscients d’être des privilégiés. « Le travail, c’est un moyen d’être et d’avoir », dit l’un d’eux.

C’est quoi ce travail. Jusqu’au 5 novembre à la galerie Étienne de Causans, Paris VI^e. Ouvrage disponible chez HC Éditions. 120 pages, 24,50 euros.