Le temps du silence est terminé. » C’est ainsi que Raffaele Bonanni, leader de la confédération syndicale CISL, a commenté la mobilisation des mouvances chrétiennes italiennes du monde du travail. Réunies le 17 octobre en Ombrie, elles ont rompu avec Silvio Berlusconi et appelé au réveil de la société civile. Mgr Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale, avait donné le ton en leur demandant publiquement de « purifier l’atmosphère ». Pour le directeur du Corriere della Sera, Ferruccio De Bortoli, l’heure est venue d’« un engagement politique rénové ». Sans vouloir ressusciter la démocratie chrétienne, les coopératives, les artisans, les cultivateurs de Coldiretti, les associations de travailleurs MCL et Acli, ainsi que le mouvement Comunione e Liberazione entendent défendre les valeurs « non négociables » de la vie et de la famille.