La pratique très répandue dans le monde anglo-saxon du « Payroll Giving », qui incite les salariés à faire don des centimes de leur salaire mensuel, séduit de plus en plus d’entreprises outre-Rhin.

Le 26 septembre, Daimler a ainsi signé un accord avec son CE central pour lancer l’initiative ProCent. Chacun des 160 000 salariés du constructeur pourra, à partir du mois de décembre, décider de faire don des centimes de son net mensuel pour des projets de développement ou d’aide à l’enfance, moitié en Allemagne et moitié à l’étranger. À la fin de l’année, Daimler doublera la somme récoltée. L’utilisation des fonds sera ensuite pilotée par des comités composés paritairement de représentants des salariés et de la direction.

Il s’agit de « souligner notre responsabilité envers la société et de soutenir l’engagement social de nos collaborateurs », explique Wilfried Porth, membre du directoire de Daimler AG, qui n’est pas seul à suivre cette voie. SAP, Volkswagen, Audi ou ArcelorMittal, entre autres, pratiquent aussi le Payroll Giving depuis plusieurs années sous le nom de Restcent. En 2010, les salariés de Volkswagen ont ainsi réuni 1,7 million d’euros. Et ils ont augmenté la mise en faisant don d’une heure de travail dans le cadre de l’action « Une heure pour l’avenir ».

Dans ce domaine, ce sont cependant les villes allemandes qui jouent un rôle pionnier. Les salariés de la petite ville de Salzgitter, en Basse-Saxe, pratiquent le Restcent depuis 1987. Quant à ceux des administrations communales de Cologne, Hambourg et Brême, ils ont rejoint le mouvement dans les années 90.