La politique de réduction du temps de travail a eu deux conséquences néfastes. Elle a contribué à la dégradation de la compétitivité. En 2000, le coût moyen de l’heure de travail dans l’industrie était, en Allemagne, supérieur de 18 % au coût français. Les deux sont aujourd’hui identiques. Les produits allemands étant perçus comme étant de meilleure qualité, notre déficit commercial s’est creusé. La politique de RTT a, d’autre part, rigidifié un élément du triptyque salaire-emploi-durée du travail. En imposant la durée du travail par une loi, l’État a empêché les partenaires sociaux de trouver le meilleur compromis en fonction des caractéristiques de chaque branche ou entreprise. L’objectif doit être de revenir à terme au fonctionnement normal du marché du travail et de permettre aux partenaires sociaux de négocier entre eux. La défiscalisation des heures sup n’aurait dès lors plus lieu d’être puisque la durée du travail différerait d’un secteur à l’autre. La baisse de la durée du travail deviendrait un instrument pour conserver le capital humain lors des phases difficiles. Cette évolution serait donc favorable à l’emploi et à la compétitivité.