logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le journal des ressources humaines

Une usine-école pour les métiers de la santé

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.10.2011 | Grégory Danel

Pour former les salariés aux métiers des salles blanches, l’université de Strasbourg et le cluster Alsace BioValley s’associent pour lancer, d’ici à deux ans, une usine-école.

Après avoir été la première ville à fusionner ses universités, Strasbourg se place à nouveau à l’avant-garde de l’innovation universitaire. Elle vient de lancer officiellement le projet Ease, pour European Aseptic and Sterile Environment Training Centre : une usine-école unique en Europe entièrement dévolue aux métiers de la production en salles blanches, c’est-à-dire en milieux aseptisés propres aux industries pharmaceutiques, agroalimentaires ou chimiques. Seule l’université de Caroline du Nord, aux États-Unis, dispose depuis 2003 d’une école similaire. Le bâtiment devrait sortir de terre vers la fin 2013 pour un coût de 27,5 millions d’euros.

Fruit d’un partenariat entre l’université de Strasbourg et le cluster Alsace BioValley, cet outil pédagogique sera implanté près du campus universitaire d’Illkirch. Il permettra d’immerger les étudiants en conditions industrielles réelles afin de les rendre opérationnels à leur sortie de formation.

Près de 3 300 apprenants y seront accueillis chaque année : 770 étudiants en formation initiale, dont 280 apprentis, 220 apprenants en parcours de requalification professionnelle certifiante (CQP et CQPI), et 2 500 salariés en formation continue. Du bac pro au doctorat, les parcours seront majoritairement dédiés à l’alternance (75 % du temps). Ease vise à répondre au principal problème de recrutement des industriels produisant en salles blanches : former de nouveaux salariés immédiatement opérationnels sans avoir à les reformer en interne pendant huit à douze mois en raison des normes draconiennes en matière de qualité, d’hygiène, d’importance du comportement individuel…

« La capacité du territoire à proposer une main-d’œuvre qualifiée est devenue le premier facteur d’implantation des entreprises produisant en salles blanches », estime Guillaume Ebelmann, directeur du projet chez Alsace BioValley, selon qui former des salariés pleinement opérationnels constitue un avantage compétitif stratégique pour le projet et toute l’Alsace. Soutenue par une cinquantaine de partenaires privés et publics, locaux et nationaux, retenue dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir de l’État, cette nouvelle infrastructure de formation se veut le pivot du développement industriel de la région vers les industries de la santé. Près de 50 000 salariés travaillent déjà dans ces industries dans la vallée du Rhin supérieur.

Auteur

  • Grégory Danel